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Julien Dardenne | Jardins 'Dard' et Déco 'Dard' à Villers-Ste-Gertrude

Julien Dardenne | Jardins Dard et Déco Dard à Villers-Ste-Gertrude

 

 

Voilà plus de 10 ans que Julien Dardenne s'est lancé comme indépendant.

A ses débuts, son activité principale était l'entretien de jardins.

 

Mais, au fil des années, son activité a évolué vers les aménagements extérieurs.

Et, tout récemment, il a complété ses prestations avec une boutique en ligne sur laquelle il propose des articles de décoration et d'ameublement extérieur.

 

Rencontre avec un entrepreneur qui va de l'avant !   

 

 


ADL : Pouvez-vous nous parler de votre parcours et des différentes activités de votre entreprise ? 

Julien Dardenne : Après avoir suivi des études d’horticulture à La Reid, j’ai travaillé pour une entreprise de Chaudfontaine pendant 3 ans. En 2011, je me suis lancé comme indépendant. Au départ,  je faisais beaucoup d'entretiens de jardins, notamment pour Durbuy Adventure. Aujourd’hui, j'ai arrêté pratiquement toute la partie «entretien» de mes activités pour me consacrer aux aménagements extérieurs, tels que des terrasses, allées, parkings, plantations, clôtures, éclairages extérieurs… ainsi qu’un peu de travaux de menuiserie. Depuis 3 ans, ça s’est accéléré, c’est pourquoi je suis passé en société en 2019.


ADL : Combien de personnes travaillent aux Jardins Dard ?

J.D. : Six personnes : une secrétaire, un apprenti, trois jeunes ouvriers motivés et moi-même. L’entreprise pourrait encore s’agrandir vu le carnet de commandes. C’est pourquoi je suis actuellement à la recherche de 2 ou 3 ouvriers pour compléter l’équipe.

 

ADL : Le recrutement de main d’œuvre est-il aisé ?  

J.D. : Non. C’est une catastrophe ! Bien que j’aie des contacts avec des écoles d’horticulture (Julien Dardenne est notamment membre d’un jury de qualification), soit les bons éléments sont engagés tout de suite après leurs stages, soit ils abandonnent le métier car ils le trouvent trop exigeant ou trop peu valorisé. Le métier manque cruellement de main d’œuvre et les candidats ne se bousculent pas.

ADL : Et vous, qu’est-ce qui vous a motivé à travailler dans ce secteur ?

J.D. : Avant tout, c’est le contact avec la nature et l’envie de travailler de mes mains. De plus, gérer ma propre affaire a toujours été une de mes ambitions. Ça ne me faisait pas peur. Grâce à un collègue sur lequel j’ai pu compter, j’ai beaucoup appris.  

 

ADL : Continuez-vous à vous former à de nouvelles techniques ? 

J.D. : Oui, il est important de se tenir au courant des nouveautés. C’est ainsi, qu’aussi bien mes ouvriers que moi-même, suivons de temps en temps des formations chez nos fournisseurs. En tant que membre de l’ARPH  (l’Association Royale des Professionnels de l’Horticulture), nous sommes également amenés à rencontrer d'autres collègues avec qui nous échangeons sur les bonnes pratiques et les nouveautés. Une autre façon d’apprendre… 

 

ADL : Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?  

J.D. : La rigueur, la précision et le suivi du travail. C'est également  être là pour nos clients en toute circonstance… J’ajouterais également que l’aspect commercial et relationnel est également très important. Je soigne et apprécie particulièrement la partie du travail en amont de la réalisation sur le terrain.  

 

ADL : Vous pouvez développer ?

J.D. : Si, jusqu’à présent, nous dessinions plutôt des croquis des futurs aménagements, aujourd’hui, grâce à un logiciel, nous réalisons tous les plans en 3D. C'est vraiment motivant de concevoir un projet combinant les envies du client et nos idées ! Grâce à ces plans, le client se projette plus facilement et c’est aussi plus aisé pour les ouvriers de reproduire à l’identique les aménagements sur le terrain.

ADL : Le travail est-il différent en été qu’en hiver ?

J.D. : Contrairement à l’activité « entretien » qui est fortement réduite en hiver, la plupart des aménagements extérieurs peuvent se poursuivre, même en hiver. Cette année, par exemple, nous avons rénové des parkings détruits lors des inondations dans la vallée de la Vesdre. Nous avons également réalisé beaucoup de plantations de haies, dont +/- 500 m pour la SWDE à Eupen.

 

ADL : Et comment avez-vous traversé la période « Covid » ?

J.D. : Plutôt positivement car les gens se sont davantage préoccupés de leur environnement direct puisqu’ils pouvaient difficilement partir en vacances. La communication numérique (rendez-vous en ligne) nous a fait (et fait toujours !) gagner beaucoup de temps, même si le contact direct, chez le client, reste essentiel. 

 

ADL : D’où viennent vos matériaux ?  Sur quels critères les sélectionnez-vous ?

J.D. : On ne travaille qu’avec des matériaux de qualité. On n’a pas la réputation d’être le moins cher sur le marché, mais on est sûrs de nos matériaux et de nos fournisseurs. Quand on a le choix entre plusieurs  fournisseurs, on donnera la préférence à ceux de la région.  La pierre bleue sera belge, par exemple. 

 

ADL : Pas de rupture de stock ou d’augmentation sensible des prix ces derniers temps ?

J.D. : Si. C’est le cas de la céramique et du métal, mais on essaye d’anticiper. Aussi, les commandes pour les chantiers des 3 à 4 prochains mois sont déjà parties.

 

ADL : Dans quel périmètre se situe votre clientèle ? 

J.D. : Nous acceptons essentiellement des chantiers qui se situent à une heure de route d’ici maximum, dans la zone située entre Namur, le nord de Liège, Malmedy et Libramont, mais tout dépend de la taille du chantier. C’est ainsi que, dernièrement, nous sommes restés sur un chantier dans le nord de la France pendant une semaine. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, actuellement, nos chantiers se situent plus du côté de Manhay et au sud de la province de Liège (Harzé, Sprimont...) que dans la commune de Durbuy.

ADL : Travaillez-vous en partenariat avec d’autres entreprises de la région ?

J.D. : Oui. Nous nous prêtons des machines et nous nous recommandons mutuellement. Mais travailler en sous-traitance est plus compliqué car chaque corps de métier a son agenda. C’est pourquoi, par exemple, nous réalisons, nous-mêmes, les petits travaux de menuiserie.

 

ADL : Quel est le délai pour un nouveau chantier ?

J.D. : Environ 6 mois. Je sais que nous faisons des déçus en refusant des travaux, mais c’est la réalité. Nous aimons le travail bien fait et dans de bonnes conditions. Seuls, de petits chantiers peuvent encore parfois s’intercaler dans l’agenda.

 

ADL : Lorsqu’il s’agit de la construction d’un nouveau bâtiment, j’imagine que vous intervenez, en général, en dernier lieu ?

J.D. : Oui. Quand il n’y a plus de sous ! (rires) Ceci dit, les gens attendent souvent 10 ans pour bénéficier d’une réduction de la TVA (6% au lieu de 21%). Une différence qui en vaut la peine !

 

ADL : Ces derniers temps, la demande de piscines est en forte croissance. Avez-vous déjà pensé à développer vos activités dans ce créneau ?

J.D. : Non. L’installation de piscines est un autre métier. Par contre, nous réalisons des pièces d’eau (étangs, mares, bassins) et les finitions de piscines (margelle, terrasse, éclairage, plantation). 

 

ADL : La demande d’aménagements de jardins a-t-elle évolué ces 10 dernières années ?  

J.D. : Oui, notamment en terme de budget. Si, avant, le client n’était pas prêt à débourser 15.000€ pour son jardin, aujourd’hui, il peut y consacrer 20.000€ sans problème, voire plus encore ! Désormais, le client considère le jardin comme une « pièce » en plus de sa maison. D’où, les salons de jardin, les pergolas… Autre constat : les clients recherchent davantage la facilité d’entretien. A nous de leur soumettre des idées pour embellir leur jardin, tout en répondant à leurs attentes.

 

ADL : Quels moyens mettez-vous en œuvre pour décrocher des contrats ?

 

J.D. : Nous venons de développer un tout nouveau site Internet (www.jardinsdard.com). Parallèlement, nous gérons une page Facebook sur laquelle nous postons régulièrement des photos de nos chantiers. Sinon, fin janvier, nous avons participé au salon Bâtimoi, à Marche-en-Famenne, qui nous a permis de décrocher quelques contrats dans la région. Ceci dit, rien ne vaut le bouche-à-oreille… 

ADL : Vous avez aussi développé une boutique en ligne d’articles de décoration et d’ameublement extérieur via www.decodard.be. Est-ce en réponse à une demande ?

J.D. : Oui. Tout à fait !  Et ces 2 sites sont complémentaires : www.jardinsdard.com fait la publicité de www.decodard.be et vice-versa.  

 

ADL : Que peut-on trouver sur www.decodard.be ?

J.D. : Des centaines d’articles pour embellir les espaces extérieurs tels que des fontaines, des bacs, des braséros, des boîtes aux lettres, des meubles de jardinNous avons même imaginé de nouvelles pièces que nous allons faire réaliser par un collègue ferronnier local. La 1ère devrait sortir d’ici quelques semaines. En général, c’est moi qui livre les marchandises aux clients, l’occasion de nouer un contact et de partager avec le client…

 ADL : Comment envisagez-vous les 10 prochaines années ?  

 

J.D. : A court terme, je souhaite développer la partie « architecture » et, plus particulièrement, la fourniture de plans en 3D, sans nécessairement réaliser les travaux d’aménagement. En effet, certains clients préfèrent s’occuper des travaux eux-mêmes. Nous serons là aussi pour assurer le suivi technique et leur donner des conseils quant au choix des matériaux. Pour ce faire, je pense engager un architecte paysagiste expérimenté. Sinon, pour rappel, je suis toujours à la recherche de 2 ou 3 ouvriers pour compléter l’équipe…


Jardins 'Dard' | Villers-Ste-Gertrude

Jardins 'Dard'

Aménagements extérieurs

 

Déco 'Dard'

Décoration et ameublement extérieur


Grand'Bru 8 | 6941 Villers-Ste-Gertrude

0493 60 34 96

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Entretien réalisé par Marie-Agnès Piqueray, avril 2022

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