Amandine Piret | La Bouquetière à Petithan

Après une année assez difficile sur le plan personnel, je me suis dit que c’était le moment d’oser faire le pas. Tout s’est alors enchaîné…

ADL : Quelles étapes avez-vous suivies pour la mise en place de l'activité ?  

A.P. : J’en ai d’abord parlé en famille, puis pris contact avec un comptable qui m’a confirmé que mon plan financier tenait la route. A ce stade, j’avais déjà choisi mes fournisseurs ainsi que les produits et services que j’allais proposer pour me différencier de la concurrence.  

ADL : A propos de différenciation, vous avez développé un concept original dans votre magasin… 

A.P. : En effet, je propose un « bar à fleurs coupées » composé de variétés peu communes, où les bouquets sont réalisés par la fleuriste selon les fleurs choisies par le client. Ma griffe ? L’association inédite de couleurs et les bouquets champêtres. Je vends également des plantes d’intérieur et d’extérieur, des montages pour tous types de cérémonies, des bougies parfumées, un peu de décoration et… le bouquet du jour ! J’ajouterais que, chaque semaine, j’essaye de proposer des fleurs et des couleurs tout à fait différentes.

ADL : Votre magasin est situé à Petithan, un lieu stratégiquement bien choisi…

A.P. : Native et habitante de Morville, je n’ai jamais pensé ouvrir mon magasin ailleurs que dans la commune de Durbuy ! Bien que je sois passée, pendant plus d’un an, devant l’ancien commerce (Un Brin d’Olga) qui était à remettre, je ne me suis jamais imaginée que j’y serais aujourd’hui. C’est comme si ce commerce m’avait attendue… Son emplacement est idéal car c’est un lieu de passage, tant pour les locaux que pour les touristes.  

ADL : Selon vous, quelles sont les clés de votre succès ? 

A.P. : L’originalité du concept, la qualité et la fraîcheur des fleurs et une offre adaptée à tous les budgets.

ADL : Où achetez-vous vos fleurs et sur base de quels critères ?

A.P. : Je me rends à la criée en Allemagne deux fois par semaine afin de proposer des fleurs les plus fraîches possible à ma clientèle ; cela facilite également la gestion du stock. Quant au choix des fleurs, il est fait en fonction de la saison et de l’origine de celles-ci (principalement les Pays-Bas ou l’Allemagne).

ADL : Quel a été la plus grande crainte que vous avez rencontrée au début de votre activité ?

A.P. : Mon plus grand défi était de réussir à plaire ! Ce style de bouquet moins classique plaisait en ville, mais qu’en serait-il à la campagne ?

ADL : Comment avez-vous réussi à trouver vos premiers clients et à quelle(s) forme(s) de publicité avez-vous recours pour stimuler vos ventes ?

A.P. : Dès le début, j’ai pu compter sur un bon réseau d’amis et de connaissances. Merci à eux ! Sinon, les réseaux sociaux m’apportent une belle visibilité. J’en profite pour remercier mes amies pour leurs précieux conseils en termes de communication.

ADL : On retrouve également vos montages dans certains restaurants de la commune…

 
A.P. : En effet, j’ai de belles collaborations régulières avec plusieurs établissements reconnus et locaux. Je mets un point d’honneur à ne pas imposer mes conditions, mais à adapter mon offre aux souhaits et au budget de chacun.  

ADL : Quelles sont les qualités principales d’une fleuriste ?

A.P. : Selon moi, elle doit être, avant tout, souriante et accueillante. Elle doit aussi être passionnée par son métier et être créative.

ADL : Comment envisagez-vous l’avenir ?

A.P. : Aujourd’hui, je suis arrivée à un tournant : soit j’augmente l’activité du magasin, soit je me diversifie dans le domaine de l’événementiel. Dans les deux cas, le recrutement de personnel sera sans doute nécessaire. Parfois, il m’arrive aussi de rêver d’ouvrir une boutique dans la Vieille Ville…

ADL : Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaiteraient devenir indépendants ?

A.P. : D’oser vivre de leur passion ! De foncer, tout en étant bien renseignés et accompagnés.

ADL Durbuy, juillet 2025