À Durbuy, l’équilibre entre rigueur et créativité porte un nom : Sandrine Gilsoul.
Comptable de formation avec Arlysan, elle accompagne entrepreneurs et particuliers dans la gestion de leurs dossiers. Mais c’est surtout à travers Créa’rlysan qu’elle laisse s’exprimer sa fibre artistique : cadres personnalisés, tote bags, tasses, gourdes ou encore porte-clés… autant de petites attentions uniques qui font mouche.
De la précision des chiffres à la magie des créations faites main, Sandrine incarne la polyvalence et la passion des indépendants de chez nous.
ADL : Sandrine Gilsoul, pouvez-vous nous raconter votre parcours et ce qui vous a donné envie de vous lancer comme indépendante ?
S.G. : J’ai étudié la comptabilité, option fiscalité, et j’ai commencé à travailler directement après mes études réalisées à la Haute École Léon Eli Troclet à Liège. J’ai d’abord été engagée par un patron qui a ensuite cédé sa société, puis par son successeur, chez qui je suis restée jusqu’au 31/12/2024.
Ensuite, plusieurs bureaux comptables m’ont proposé de collaborer avec eux. J’ai donc décidé de me lancer comme indépendante afin de facturer mes prestations. Je suis comptable de formation, mais j’ai toujours eu un côté créatif très présent. J’ai fait du solfège, obtenu un diplôme de flûte traversière, pratiqué le hautbois… et surtout, j’ai toujours aimé offrir à mes proches des cadeaux «faits main». Ma famille m’a encouragée à aller plus loin : « C’est trop beau ce que tu fais, tu devrais te lancer ! ».
Alors je me suis dit : quitte à être indépendante, autant développer aussi cette passion en parallèle. La comptabilité est un métier très rigoureux, avec des délais, des échéances, des obligations… La créativité, elle, me permet de m’évader et d’équilibrer les choses.
ADL : Vous êtes originaire de la région ?
S.G. : Pas du tout. Je viens de Tilff. Mais j’ai rencontré mon compagnon, originaire de Tour (Heyd), et nous vivons depuis dix ans à Durbuy. C’était un rêve d’enfant : petite, j’accompagnais ma maman chaque dimanche à la Petite Batte de Bomal et je lui disais : «Quand je serai grande, j’achèterai une maison ici».
Arlysan – Aide-comptable & assistante administrative
ADL : Avec Arlysan, quels services proposez-vous et à qui s’adressent-ils ?
S.G. : Je travaille en sous-traitance pour différents bureaux comptables, pour lesquels je gère des dossiers de A à Z : rendez-vous clients, collecte et encodage des documents, analyses, préparation des déclarations fiscales… Le tout est ensuite validé par un expert-comptable.
J’apporte aussi mon aide à des particuliers ou indépendants pour le tri et l’encodage de leurs documents avant transmission au comptable. En tant qu’aide-comptable, je ne peux
pas poser d’actes fiscaux, mais je peux gérer toute la partie préparatoire et organisationnelle.
ADL : Proposez-vous aussi un accompagnement administratif ?
S.G. : Ma spécialité reste les chiffres et la comptabilité, mais je peux aussi apporter un soutien administratif si besoin.
ADL : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce rôle d’accompagnement ?
S.G. : Sans hésiter : voir l’évolution des clients ! J’en suis certains depuis quinze ans. Les voir démarrer de zéro et aujourd’hui vivre confortablement de leur activité, c’est très gratifiant. Bien sûr, un simple « merci » fait aussi toujours plaisir.
ADL : Pouvez-vous également prodiguer des conseils ?
S.G. : Oui, j’oriente beaucoup mes clients, surtout ceux qui débutent et ne savent pas par où commencer. Je peux les guider sur la gestion quotidienne : frais déductibles, mentions obligatoires, facturation… En revanche, le conseil fiscal pur relève de l’expert-comptable.
ADL : Que pensez-vous de l’e-facturation, obligatoire à partir de janvier 2026 ?
S.G. : Pour nous, comptables, c’est une vraie avancée ! Cela fera gagner du temps et évitera de courir après les documents. Les factures, extraits bancaires, salaires… arriveront directement via le système PEPPOL. L’intelligence artificielle aide déjà à classer les documents, mais une vérification humaine reste indispensable. Le métier évolue sans cesse : je me souviens encore des caisses de papiers à trier… au début de ma carrière. Aujourd’hui, presque tout se fait par PDF et mails. L’e-facturation va simplifier encore davantage.
ADL : Ne redoutez-vous pas la transition ?
S.G. : Pas du tout. Depuis janvier 2025, nous avons préparé nos clients : explications, inscriptions, formations à l’utilisation des programmes… Nous avons comparé plusieurs solutions et choisi la plus adaptée, efficace et abordable. Les clients sont satisfaits. Personnellement, j’adore la flexibilité que cela m’apporte : je peux facturer de mon téléphone, ma tablette ou mon PC, recevoir des rappels, etc.
Créa’rlysan – Objets personnalisés
ADL : Créa’rlysan a vu le jour au 01/01/2025. Pouvez-vous nous en dire plus ?
S.G. : Je personnalise des objets variés : sacs en coton, pochettes, cadres, porte-clés, marque-pages… Mais aussi des supports comme les gourdes, les tasses, et bientôt des bics. Pour ces derniers supports, j’utilise la technique de sublimation, qui permet d’imprimer des motifs indélébiles et résistants, même au lave-vaisselle.
Je fais tout moi-même, de A à Z : conception des designs, personnalisation, production. Mon atelier est à la maison, et je travaille souvent le soir, par plaisir.
ADL : D’où vous est venue l’idée de lancer Créa’rlysan ?
S.G. : J’ai commencé Créa’rlysan grâce à une amie, jeune maman, qui traversait une épreuve de santé difficile. J’ai voulu lui faire plaisir avec des objets personnalisés en lien avec son bébé : sac en coton, boule de Noël, cadre calendrier… Elle m’a incitée à me lancer. C’est ma première supportrice, toujours à l’affût de nouvelles idées ! Mes premiers essais sont presque toujours pour elle… ou pour ma fille.
ADL : Pourquoi cette envie de création ?
S.G. : J’ai toujours aimé créer de mes mains. Petite, je faisais du point de croix et du tricot avec ma grand-mère. Les réseaux sociaux m’ont beaucoup inspirée, notamment TikTok. Un jour, j’ai vu une machine de personnalisation et j’ai dit à mon compagnon : « Je veux essayer ! ». Comme j’étais déjà indépendante, je me suis lancée dans cette seconde activité... encouragée par mon entourage, et surtout par mon amie qui m’a poussée à franchir le pas. Et je me suis dit : « Ok. Si ça marche, tant mieux. Et si ça ne marche pas, l’investissement étant raisonnable, je pourrai toujours l’utiliser pour mes proches ».
ADL : Quelle est votre clientèle cible ?
S.G. : Tout le monde ! Que ce soit un particulier qui cherche un cadeau unique pour une naissance, un mariage ou un anniversaire, ou un indépendant qui souhaite un flocage sur ses vêtements de travail. Mon activité reste complémentaire à la comptabilité, mais je reste ouverte à toutes les demandes.
ADL : D’où vient le nom de vos activités ?
S.G. : C’est un mélange de nos trois prénoms : « Ar » pour Arnaud (mon compagnon), « Ly » pour Lyséa (ma fille) et « San » pour Sandrine.
ADL : Quelles sont vos créations les plus demandées ?
S.G. : Les cadres calendriers personnalisés sont un vrai succès, pour les anniversaires, naissances, mariages, mises en ménage… Avec les sacs en coton, ce sont mes deux best-sellers. J’ai aussi eu beaucoup de commandes de gourdes et de tasses, surtout en juin, comme cadeaux pour les institutrices.
L'avenir...
ADL : Comment voyez-vous l’avenir de vos deux activités ?
S.G. : Pour la comptabilité, c’est très bien comme ça. Je ne souhaite pas développer davantage, j’ai trouvé mon équilibre. Pour Créa’rlysan, j’aimerais que les commandes augmentent un peu plus. Je voudrais aussi suivre une formation en marketing, car ce n’est pas mon point fort. Par exemple, mes publications Facebook ne sont peut-être pas assez percutantes. J’aimerais apprendre à mieux mettre mes créations en valeur.
Avec Arlysan et Créa’rlysan, Sandrine Gilsoul illustre l’énergie et la créativité des indépendants de Durbuy. Qu’il s’agisse de simplifier vos démarches comptables ou d’offrir un cadeau
unique, vous savez désormais à qui vous adresser !
Arlysan - Créa'rlysan
Sandrine Gilsoul
Rowe di Veule 25 | 6941 Heyd
0497 02 00 63
ADL Durbuy, octobre 2025
















