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Evolution de parcours | Natur'Emoi à Barvaux

 

 

A la question « Qu’est-ce qui a changé chez Natur’Emoi depuis 7 ans ? », Samuel Palumbo nous répond : « Tout a changé, sauf la philosophie de base ! ».

 

 

S.P. : Aujourd’hui, Natur’Emoi est un magasin principalement alimentaire, spécialisé dans la vente de produits en vrac. C’est ainsi que l’on y trouve +/- 80 références telles que des pâtes, des biscuits, du riz, des fruits séchés ou secs, du chocolat, du café… 

Côté droguerie
, ce sont tous les produits de base : du savon de lessive, du liquide vaisselle, du gel WC, du vinaigre, du bicarbonate de soude, de l’acide citrique, des paillettes de savon... 

Et, enfin, des produits de soins : gel douche shampoing en vrac mais aussi solides (en provenance d’un savonnier de Chimay qui a 10 ans d’expérience !).

J’adapte mon offre en fonction des demandes de la clientèle.

ADL : Le vrac a la cote aujourd’hui…

 

S.P. : En effet, le consommateur est sensible à la réduction d’emballages polluants. Ceci dit, lorsque nous avons lancé le vrac il y a 4 ans avec une trentaine de produits, l’engouement n’était pas présent, contrairement aux grandes villes à l’époque.  Je pense que c’était trop tôt pour notre région.

Natur'Emoi à Barvaux | Produits en vrac
Natur'Emoi à Barvaux | Farines
Natur'Emoi Barvaux | Produits ménagers en vrac

Natur'Emoi à Barvaux | Légumes de saison

 

ADL : Depuis la crise du COVID, y a-t-il eu des changements dans votre façon de travailler ?

 

S.P. : Oui. Désormais, je travaille beaucoup via le système de précommandes pour les produits frais : les clients remplissent un formulaire en ligne et viennent retirer leur commande quelques jours plus tard au magasin.  Cette façon de travailler plaît à un grand nombre et entraîne moins de gaspillage pour moi, surtout en ce qui concerne les légumes et la viande. 

 

ADL : Rappelez-nous brièvement votre philosophie en matière de produits... 

S.P. : Je privilégie les produits bio, fairetrade et de saison. Attention, le bio ce n’est pas uniquement cultiver sans pesticide, c’est aussi l’idée que les produits arrivent avec le moins d’empreinte carbone possible ! C’est ainsi que pour les légumes et en saison, je travaille avec le Jardin bio de Jenneret et le Jardin du Râble de Hoursinne (bientôt transformé en Les Jardins d'Oster) sinon via un grossiste. Je privilégie les produits belges ou hollandais au maximum (leur règlement de travail est beaucoup plus strict) et j’évite les légumes et fruits venant de la « Mer de plastique espagnole » (agriculture intensive) et… pas de citron en plein été !

 

 

 

ADL : Votre clientèle a-t-elle évolué ?

S.P. : Ma zone de chalandise s’agrandit de plus en plus (+/- d’Aywaille à Marche). Je compte aussi assez bien de seconds résidents dans ma clientèle. Il s’agit de personnes sensibles à l’écologie, au « sans déchet », au bio et à notre philosophie. Elles nous font confiance et savent que nous avons fait les recherches nécessaires pour savoir si toute la filière des produits est correcte. C’est une clientèle de plus en plus fidèle.


ADL : Quels canaux de communication utilisez-vous pour vous faire connaître ?

S.P. : C’est là que je rencontre la plus grande difficulté : si quelqu’un peut me dire la meilleure façon de se faire connaître, je prends !! Malgré ma présence sur Facebook et Instagram, il y a encore des personnes qui ne savent pas que Natur’Emoi existe. Ma meilleure publicité reste encore le bouche-à-oreille.

ADL : Vous êtes un des premiers à avoir développé un site de commerce en ligne...

S.P. : Oui, mais j’ai dû arrêter. Si un web-shop est une belle vitrine, il requière énormément de temps et la concurrence est énorme. Toutefois, je compte refaire une boutique en ligne avec uniquement l’alimentaire (le frais) et le vrac en grande quantité (réduction de 5% sur le prix) afin de remplacer le formulaire de précommande.

 

ADL : L’arrivée de nouveaux magasins de terroir dans la région n’a pas été trop difficile à gérer ?

S.P. : Non. Jusqu’à présent, chacun trouve sa place en fonction de ses spécificités : certains magasins sont spécialisés en produits locaux, d’autres en produits bio ou équitables...  Les clientèles sont donc différentes. Je parlerais de créneaux complémentaires plutôt que concurrents.  J’en profite pour ajouter que je n’ai commencé à vendre de l’alimentation qu’à partir du jour où l’autre magasin bio de Barvaux a cessé ses activités.

 

ADL : De nouveaux projets en tête ?   

 

S.P. : Oui.  A terme, je souhaiterais déménager mon commerce dans un nouveau bâtiment qui serait construit de façon écologique et auto-suffisant.

Natur'Emoi
Chainrue 18a | 6940 Barvaux

0471 41 68 25

stephanie@natur-emoi.be

www.natur-emoi.be

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Entretien rédigé par Marie-Agnès Piqueray